Barbara Morandini nous recommande une expérience originale : une déambulation théâtrale et photographique du Nord au Sud de l'équateur.
Du 16 au 30 avril, de 14h à 20h, La Fabrique de théâtre, 2 rue notre Dame de Lourdes à Bastia propose de vivre une expérience culturelle singulière. Un parcours déambulatoire théâtrale et photographique intitulé « La porte du non-retour » de l'artiste québécois Philippe Ducros (qui sera présent à Bastia, lundi 28 avril à 19h30). Le lieu s'est transformé pour l'occasion. L'espace scénique et les traditionnels gradins ont laissé place à une grande salle d'exposition. Préalablement le spectateur est équipé d'un audioguide, c'est donc seul qu'il évoluera au fil des 15 étapes du parcours imposées par l'auteur. Quarante-neuf photos, de différents formats, des portraits, des paysages, en noir et blanc ou en couleur, ayant toutes la volonté de nous présenter l'Afrique de Philippe Ducros ; la sienne. Celle de l'exil volontaire. Les mots qu'il nous susurre ne sont pas des commentaires touristiques, politiques ou artistiques, c'est un monologue intérieur adressé à celle qu'il a laissée, chez lui, au Canada. Un texte qui nous est restitué tantôt par la voix de l’émetteur, tantôt par celle de la destinataire. « Tu chuchotes dans le creux de mes rêves » lui fait-il dire. Il l'a quittée, comme il a quitté le confort des sociétés occidentales, pour se confronter à cette réalité, celle qui dérange, celle dont on ne se remet pas.
A travers cette œuvre, Philippe Ducros a volontairement ouvert la boite de Pandore, pour ne plus être hypocrite, pour ne plus feindre comme on peut en avoir la faiblesse au nord de l’Équateur, là où « on fait semblant, jusqu'à ce que ce semblant redevienne la réalité ». En effectuant ce séjour, Philippe Ducros a dit adieu à celui qu'il était, à sa part d'innocence. Sans être un donneur de leçon, à travers la poésie des images comme des mots qu'il nous adresse directement, presque personnellement, il nous permet de nous interroger: « Et si la fin du monde n'était pas à la même heure pour tous? »
A travers cette œuvre, Philippe Ducros a volontairement ouvert la boite de Pandore, pour ne plus être hypocrite, pour ne plus feindre comme on peut en avoir la faiblesse au nord de l’Équateur, là où « on fait semblant, jusqu'à ce que ce semblant redevienne la réalité ». En effectuant ce séjour, Philippe Ducros a dit adieu à celui qu'il était, à sa part d'innocence. Sans être un donneur de leçon, à travers la poésie des images comme des mots qu'il nous adresse directement, presque personnellement, il nous permet de nous interroger: « Et si la fin du monde n'était pas à la même heure pour tous? »
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