| | Quand les bornes sont franchies, la transgression ne connait plus de limites, et Marcu Biancarelli nous entraine loin, très loin... Aujourd’hui, j’ai baisé maman. Ou hier, je ne sais plus. De toute façon ça fait plus d’un mois qu’elle est dans la cave, attachée, et de temps en temps je descends et je la baise. Donc ça pouvait être aujourd’hui, ou hier, ou tous les jours, j’avoue que je ne fais pas une croix sur le mur à chaque fois que ça se produit.
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| | "Nos secrets cherchent la lueur dans l’inconsciente obscurité à laquelle nous les condamnons et quand enfin ils la trouvent, ils répandent dans notre esprit l’abject venin de la réalité. " Le souvenir de cet après-midi-là était si fort qu’il m’avait fallu étrangler ces images, mentir à ma propre mémoire et lui en proposer d’autres plus confortables. Comment accepter l’insupportable...
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| | Désir, amour et sensualité, fusion des corps en un Nous, un toi et moi à corps battant... Un texte inédit que nous offre Carole Zalberg Quand tes doigts effleurent mes lèvres, mon amour, les parcourent lentement, je suis la bouche aussitôt affamée et je suis la pulpe chaude, palpitante, prête à la fouille, lisant le relief, tel l’aveugle, avant d’entrer. Quand ils me fouillent, mon amour,...
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| | Mutité, ou l'uchronie d'une Corse réduite au silence. Dumè Franceschi remonta les vitres de la voiture, écrasa la pédale de l’accélérateur et poussa à fond les infra-basses de l’equalizer. C’est comme ça qu’il aimait la musique, quand elle cognait comme un direct au foie. Malgré plus de 15 ans de complète mutité, son corps ne s’était pas encore fait à la contention du silence. Il avait été atteint trop tard,...
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| | Per i disgraziati, feste ùn ci n'è. Babbu Natale, anc' ellu, ùn li arreca chi rabbia e addisperu. Taglia duie mazzette di castagnu. I ciucci aspettanu cun pacienza. Un ventulellu ghjalatu di a fine di Dicembre li cotra l’arechje à tutt’è trè. Eccu i mio figlioli, eccu duie belle sciabbule, avà pudete ghjucà à Zorro. I zitelli sortenu di u chjassu per ghjucassi nù i vechji giardini avvinti di machja, d’arbitri...
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| | Le vent redouble de force, sur la façade l'enseigne est allumée, j'entre seul dans le restaurant, au bas du mur et jusque sous les larges fenêtres, une mousseline marron me laissant penser aux probables immondices assignées à résidence - pisse - sperme - vomi - poils de cul - ongles arrachés - résidus de chimiothérapie - oiseaux morts - crachats de faux prophètes... Je suis dans la partie dénivelée, deux marches; plus haut un jeune couple semble seul au monde, ils font un minimum...
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| | Antoine et le Minotaure, ou les tribulations d'un Corse en Atrocie Entre l’Espagne et Antoine il y avait Picasso. Cocteau aussi parce qu’Antoine aimait l’art. Enfin, il l’aimait, c’est beaucoup dire. En fait il cherchait dans les œuvres des illustrations de ses joies et de ses désirs, c’est-à-dire qu’il cherchait, lors des déplacements que son RSA lui permettait, en fait toute l’année, les peintres, les sculpteurs, les créateurs les plus ignobles...
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| | Just Fontaine, Zimeco et des hommes heureux, par Sylvie Viallefond, ancienne coupeuse de citron. photo Event-Pics Blog Paray Vieille Poste, Balancourt, Bougival, Saintry, Verts le Petit, le Grand. C'est l'hiver, le terrain est toujours excentré, on se perd toujours avant d'arriver. Les crampons par centaines sur le carrelage des vestiaires,...
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| | Santa Maria, incursion dans les terres et la mémoire, par Diana Saliceti photo The Dude Cette île était trop belle pour y vivre heureux. En effet, elle ne se souvenait pas avoir été heureuse une seule fois de sa vie sur ces 8680 m2 de terre. Pas une seule fois, si ce n'est peut-être le jour où son père l'avait emmenée...
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| | "De qui tu seras ?" ou la question des origines, nichée au ventre des pierres. Par Sylvie Viallefond « De qui tu seras» ? La question est posée par des vieilles dames en groupe. « De qui tu seras ? », c'est à quelle source boit ta famille, à l’eau de quelle fontaine ? Où prenez-vous votre ombre ? De quelle hauteur au village embrassez-vous la vallée...
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| | Ligne de crête, par Jean-Pierre Lovichi, ou comment trancher dans l'épaisseur du néant. Je marche sur le sol rocailleux depuis cinq minutes, déjà essoufflé, les muscles endoloris, en sueur. Le sol est non seulement rocailleux mais surtout vicieux, constitué de milliers de morceaux de rochers couleur ocre qu’un géant aurait décidé de piler et d’abandonner là et dont l’essence serait de se dérober...
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| | Vérité d'alcôve, par Karlheinz Elle me dit, je t'ai donné ce que j'avais de plus intime, je t'ai donné le creux de mes reins, j'ai bu ta semence, donne moi quelque chose en échange. Qu'est-ce que tu veux que je te donne ? L'amour, le sexe sont parmi les dernières choses gratuites et désintéressées sur cette terre rongée par le consumérisme ; tu ne m'as rien donné, nous avons partagé. Non, me dit-elle, il ne s'agit pas de payer, il s'agit d’honorer,...
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| | Et si quelqu’un mourait ? La question résonne comme un claquement de pas sur le carrelage, dans la solitude d'un écran plat. Par Emmnuelle Valli photo Dr Dust Et si quelqu’un mourait, le saurais-je ? Je veux dire, si quelqu’un mourait dans mon immeuble, là, tout de suite.
La vieille dame du dessus, palier gauche, par exemple.
J’imagine...
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| | Au début était le V., par Pierre SavalliAu début était le V. Le V de la victoire. Nous étions tous bras tendu, les doigts en ciseaux, fiers et heureux. Nous avions gagné. Ce V marquait le début d'une nouvelle ère, d'un nouvel âge. Deux belles cuisses écartées, laissant entrevoir ce que nous avions toujours voulu voir, voilà ce que cet index et ce majeur symbolisaient. Tout devenait possible. Sur tous les murs de...
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| | Une vie de zombie, atone, où ne perce que la musique des Stones. En gris et rouge et black. illustration Michael Gibbs Je ne savais pas vraiment depuis combien de temps j’étais enfermé dans cet appartement. Ce devait être le mien car les lieux m’étaient plutôt familiers, mais souvent je ne retrouvais pas...
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| | Red road movie chez les Rednecks, un remake de Delivrance par Pierre Savalli The flat land Nunna daul Isunyi C'est plat. À perte de vue une escalope brune et verte, entrelacs de terre fraîchement retournée et de jeunes pousses de maïs, quelques bosquets épars d'arbres déplumés par l'hiver et pas encore habillés par le printemps ; des éoliennes, totems modernes en terre Cherokee sur la piste de larmes, route de l'exode d'un...
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| | Comme si de rien n'était... Marcher sans fin, n'être qu'un élan. Comme si la vie se résumait à l'errance.L'homme qui marche. Alberto Giacometti. Lui Je m’appelle… peu importe… là n’est pas l’essentiel… ni d’où je viens d’ailleurs… de toute façon je n’ai plus le moindre souvenir… trop de brûlures, de blessures profondes, d’écorchures vives, de morsures cruelles… trop d’alcool, trop de drogues, d’anxiolytiques,...
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| | JEAN-FRANCOIS ROSECCHI - Et in Arcadia... Sous le soleil d'Arcadie, c'est bien connu, on vit de fêtes et d'amours pastorales. On pratique aussi les sacrifices humains...Le Guerchin. Et in Arcadia ego[ Les Calvais m’ont raconté au téléphone qu’ils « avaient pris une vieille en mains », une Allemande ou une Hollandaise, ivre morte, elle avait baissé sa culotte...
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| | Une histoire simple et blanche et ronde comme une hostie, ou une pizza qu'on pétrit et qu'on offre pour nourrir l'amitié. C’était quoi cette aventure que je voulais raconter ? Une histoire de vie, simple comme un bonjour qui passe, s’efface, clignote et s’éteint. La scène se déroulait à Sartène dans une pizzeria tenue par un pote avec qui j’avais tissé d’invisibles liens au cours de ces soixante ans de vie peu commune....
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| | Derrière les stades, les favelas, leur noirceur sucrée, leur chaleur rouillée. Et un raio de sol... photo Iris Della Rocca Le grand christ domine la ville et regarde vers la mer. À imaginer qu'il pense, il dit : - Si je marchais sur l'eau, on dirait encore que je ne sais pas nager ! Dans la favela,...
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| | L'enfant qui ne naîtra pas trempe dans sa poche de formol, flotte dans une mer(e) sans courant, petite île désertée. L'enfant est une île. Un texte de Sylvie Viallefond.
Ton espace est trop petit. C’est la première pensée. Tu es plié. Les poings sur ton visage, la tête baissée, comme si tu boudais. Tes épaules sont tendres, elles ont les courbes des nouveau-nés bien nourris dans le ventre...
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| | Hubert Canonici. Pour un texte trash et surréaliste. Du Shakespeare qui se serait abîmé chez David Cronenberg, ça suinte et ça dégouline dans une ambiance de crépuscule. Le triste crépuscule d'une humanité déchue ou Puck ne serait plus Puck, mais une sorte de crâbe à la cervelle dérangée.Les prêtres de l'ultra libéralisme ont démultiplié les "libertés" individuelles, autant de tours de liens enserrant chevilles,...
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| | Ce texte est une adaptation d'un texte original de Pierre Gambini. Dans un mécanisme d'intertextualité amicale, Pierre Savalli nous le propose en sollicitant que l'oeuvre originale puisse aussi connaître l'espace virtuel de Praxis. Nous ne demandons pas mieux.A cette heure où le jour dispute sa place à la nuit, et où les ombres se confondent entre elles, le faisceau de mes phares dessina leurs contours indécis. Dix, douze peut-être,...
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| | Ils ont perdu le Nord, et les voilà dans l'aile Sud, celle des bancals et des furieux, des fous centrifuges... Voyage en terre psychiatrique. "la folie" Saint Germain la Grange J’ai encore les yeux rivés au plafond. Je suis les lignes tracées à grands carreaux, celles du placo légèrement veiné, les lignes...
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| | Toujours à propos d'un roman en écriture. Ce passage est un extrait du récit que Mano fait à la narratrice après qu'elle l'a recherché et retrouvé.Depuis le printemps, la Gestapo était après nous. Enfin, la Gestapo… c’était plutôt des Français, des gars de la BS2, la Brigade Spéciale, chargée de traquer les « ennemis intérieurs », les communistes et les autres résistants. Ils en avaient après nous, les FTP-MOI, surtout ceux du Deuxième...
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| | Portrait de jeune homme en onirisme et filigrane, par François-Xavier Renucci Jean-Charles Taillandier. Regards croisés 5 - Encres sur papiers marouflés, 40 x 52 cm. D'après peinture (Musée du Château de Lunéville) Le greffier atteste, il supplante les voix mythologiques. Le jeune homme décline l’identité suivante : HERVEY William, né le tant du tant....
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| | Un entartage d'Hubert Canonici. Pour un HBL de fiction, ou pas.[/justify]
Trop de gens ont les traits biaisés, ça percute le cervelet, désagréable... HBL voit proportionnellement monter son pantalon à mesure qu'il prend de l'âge, a-t-il pour autant besoin de prendre ses jambes à son cou? Ce soir, sa chemise est moins blanche et plus froissée, il décuve. - Voici! Montez cette valise dans ma cabine!...
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| | Étrange aventure que celle vécue par ce conducteur irascible, et narrée par Dominique Giudicelli. À la croisée du Sabbat antique et de la démonologie personnelle. Où quand Circé livre un (gros) porc à des caprins énigmatiques. Suit une traduction en corse, de Jean-François Paoli. Le type tape d’un poing furieux sur le klaxon et fait ronfler le moteur. Putain de putes à lait de mes deux ! Mais, c’est pas vrai ! Il est où le connard de berger ?! Il peut pas...
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| | Inhumé d'un vieux sarcophage mirvellien, ce texte de Pierre-Laurent Santelli que vous aviez peut-être déjà lu. Mais l'aviez-vous vraiment lu ? Un texte de sang et de tripes à l'air, du plus barbare des auteurs corses, entre Jagger et Rodriguez, entre rock déjanté et latinité destroy. Du démoniaque à deux cents à l'heure. And I was 'round when Jesus Christ Had his moment of doubt and pain Made damn sure that Pilate Washed his hands...
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| | À cavaddu trà u teatru è u rumanzu, Filippu Guerrini ci pruponi unu strattu di "Ghjallochju", un testu in iscrittura. I trè primi capituli, induva no scuntremu unu sgaiuffu tricaticciu à qual' piacini a musica elettrica è i fumeri, è una mamma chì t'avaria guasgi qualchì sumidda cù quidda discritta da Houellebecq in i Particules Elémentaires. « O figliò ! Ùn ti ne poi invene ! » li disse u babbu. Ùn avii cà dui anni quandu mammata...
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| | Extrait d’une œuvre en cours, intitulée Hors-Service, dont un autre extrait a été publié dans le recueil Sponda, en décembre 2013. L’histoire se déroule dans les années 1760, à Ajaccio. Un jeune voyageur anglais, William Hervey, a été arrêté à sa descente du navire par le pouvoir génois. Il parvient à s’enfuir du cachot où trois hommes de main le torturaient, le prenant pour un espion. Les passages en italique sont des citations, parfois recomposées (FXR).
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| | C'est un extrait de roman encore inachevé. Où Dominique Giudicelli s'interroge sur les entrailles de l'écriture. Il y a des démons de chair putréfiée, des fantasmes peuplant les rues, et des angoisses de phrases à naître, comme souvent chez cette auteure. Je m’installai chez ma grand-mère. La maison était restée inhabitée depuis sa mort. En tournant la grosse clé dans la serrure, j’effarouchais des fantômes qui bruirent et fondirent...
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| | Presque un manifeste, le texte de Cuneo-Orlanducci regarde du côté des révolutions, ces "locomotives de l'Histoire" qu'il voit pourtant tourner en rond, sur des circuits où l'on descend toujours sur le même quai de gare. Pour tous ceux qui rêvent encore aux lendemains qui chantent. Le jour se lève sur la ville côtière, et le soleil joue à promener ses rayons encore doux sur les murs et les grandes avenues ; pourtant l’ambiance n’est...
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| | Sur les traces d'une sombre conscience, avec Pierre-Laurent Santelli à la manœuvre. Un vieux dossier mirvellien qu'il est bon de réactualiser ici. Laissez-vous entraîner, c'est du texte, de la chair, et de la danse. Funèbre. Cochabamba, Aiquilo, Santa Cruz della Sierra. La Higuera. Le ravin de Quebrada del Yuro. La chaleur et la moiteur de ce mois d'octobre répandent dans la sierra une chape étouffante. L'atmosphère est irrespirable....
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| | Olivier Jehasse, pour un hommage à Praxis ? Ou à la neige tardive qui nous donne des envies d'ailleurs ? Peu importe à vrai dire, et l'on retrouve Antoine et ses fulgurances, Antoine et ses pulsions étranges et mortifères. On ne sait jamais comment les jours se font, même si on a un peu de culture ou un simple bon sens de l’orientation ou des jeux de la lune sur la terre. Antoine était perplexe. La journée avait commencé sous un soleil brillant,...
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| | De toute façon, on va tous crever. Et chez Giudicelli le jour d'après ne se fera pas sans avoir célébré la vie et ses réjouissances. Ou tous ces gestes ultimes et définitifs que l'on fera le moment venu... 21-12-12 Tu riais, ricanais, tu n’y croyais pas. Et pourtant... Nous avons rendez-vous aujourd’hui avec la mort. Pas tous à la même heure, il est probable que nous mourrons par vagues, nous dressant à tour de rôle dans une ultime ola, un salut...
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| | Ci hè calcosa di Falling Down in 'ssu testu di Jo Antonetti, è ci hè ancu u mezu di vedaci a cronica d'un mondu chì no cunniscimu, cù pulitichi cinichi è currotti, prufiziunali di u BTP azezi, è trafalera di u spiritu è di i cumpurtamenti. U criminu hè à l'orlu di l'agunia suciali. È sì a fin' di u mondu era ghjà quì ? È sì u peghju ci avia suttimissu à modu difinitivu ? A timpesta s’era calmata. Solu qualchì accendita luntana ramintava u so passaghju....
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| | Nous vous conseillons de joindre le son à votre lecture. Un texte ténébreux de Dominique Giudicelli. Par prudence, elle a quitté le chemin qui monte tout droit vers l’alpage. Tout à l’heure, le staccato d’un hélicoptère l’a jetée sous un arbre, collée au tronc comme une excroissance jusqu’à ce que le bruit des pales ait fondu à l’horizon. Such a lonely day… Ça fait deux jours, on a dû commencer à s’inquiéter. Elle a quitté le chemin...
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| | Quandu fughje diventa un infernu. Un testu di Jo Antonetti. Eccu, avà ci sò. Sò puru ghjuntu à francalla ‘ssa fruntiera è sta volta hè l’ultima, ùn vulteraghju più ind’è mè. Oghje sò in pace. A prima volta m’era fattu chjappà da e « border patrol », m’avianu chjosu unepochi di mesi in un campu cun d’altri immigranti, poi à u capu di qualchì mese ci anu rimandatu à u Messicu. A seconda volta era passatu senza difficultà, s’ellu si pò dì, avia...
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| | Nights in white satin, never reaching the end, Letters I've written, never meaning to send. Moody bluesJe croyais qu’il n’y aurait plus que des faux-semblants, épris de ma liberté retrouvée, pétri de mes certitudes inébranlables, foulant indifférent le sol jonché de mes débris épars, insouciant des possibles inaccessibles. Je savais que plus jamais on ne toucherait mon cœur, protégé dans sa gangue de pierre, bardé de ses cicatrices...
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| | « On dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l'enserrent. » B. Brecht
« Les événements sont l’écume des choses dont les causes profondes résident dans l’ensemble du cosmos. » P. Valery Vous me demandez si j’ai des regrets ? Bien sûr que je regrette. Je regrette les teintes rousses de la hêtraie s’enflammant en automne, écharpe pastel au cou...
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| | Entourant tout homme, il y a les autres, leurs mots, leurs cris et leurs souvenirs, même lorsqu'il est plongé dans la mort. Un théâtre autour d'une ombre. Un texte de Jean-Simon Ottavi. Il a cessé de pleurer. Elles ont pris ses larmes pour rendre sa douleur plus digne. Ce sont elles qui se morfondent, se frappent la poitrine, se déchirent le visage. Leurs joues sont les vivantes plaines où les larmes s’écoulent en suivant les sillons creusés par les...
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| | Olivier Ancey prupone quì una traduzzione di un strattu di testu di Sébastien Dalzeto - l'autori di u famosu Pesciu Anguilla - scrittu in 1926 è chjamatu Gallone ou l’honneur corse. A versione uriginale era stata publicata in u 1928, reeditata dopu in u 2000 da DCL éditions. Una manera di salutà l'autore di u primu rumanzu in lingua corsa. Ruvine Fatta a so vindetta, stede quachì...
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| | Xavier Casanova récidive pour Praxis Negra dans les foudres et éclaboussures du polèmos. La guerre a pris fin de la plus belle manière qui soit : l’ennemi, écrasé, avait perdu sa superbe, plus de cent mille soldats et autant de chevaux, selles et trait confondus. En ville, l’armée paradait, ou plutôt ses troupes fraiches. Le renouveau est bien plus patent avec de jeunes recrues menés par de nobles officiers, plutôt qu’avec des gaillards couturés de...
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| | "L’indifferenza è il peso morto della storia." Antonio Gramsci.Hè ridiculu issu sintimu, iè hè ridiculu u fattu di pienghjulà nant’à u so passatu, d’avè u stomacu nudatu è e lacrime à l’ochji pensendu à tanti dolci mumenti passati, à tante rise sceme, à tante dulcezze spartute. Odiu a nostalgia. Ùn mi sò mai pentutu di nunda, ùn aghju mai avutu rigretti, aghju avutu dolci mumenti è spartutu carezze è rise. Sò passati, puntu è basta. Fughju...
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| | A travers quelques errances et mouvements browniens en zone urbaine, la triste condition du mâle solitaire en milieu froid. Et il se trouve que le mâle est fumeur. Un texte d'Erwan Briant qui est notre invité du jeudi. Il écrasa sa cigarette avec douceur, comme s'il voulait éteindre chaque particule enflammée une à une. L'attente de la prochaine allait être longue, comme d'habitude. L'espace-temps entre deux cigarettes, pour un fumeur, est un espace...
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| | Un état des lieux quand s'ouvrent les nouveaux Possibles du monde contemporain, exposé ici par Pierre Savalli, notre invité pour cette contribution du jeudi. Une traduction en langue corse suivra et elle sera due à Jean-Yves Acquaviva. La vie est un risque qu'il ne faudrait jamais prendre. Pourtant, tout allait bien. K. vivait sa vie comme beaucoup aimeraient la vivre, dans le confort d'un quotidien bien rempli par les contingences domestiques et égayé...
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| | Ssu stratu di Paradisu persu di John Milton si pudaria chjamà "u lamentu di u dimoniu". Quandu a lingua corsa scontra a puesia puritana. A traduzzioni hè stata fatta da l'Inglese, u testu uriginali quì à a seguita. Dubitu è schifizzu inturbidisciani i neri riflissioni di u Dimoniu è, à u più prufondu, svegliani issi riflissioni l’infernu in drent’à eddu ; in drent’à a so anima è intornu ci porta l’infernu è ùn pò fughja quiddu infernu com’è ùn...
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| | Qualchì metempsicosi esposti da Jean-Yves Acquaviva. Traduzzioni da Bernadette Micheli pà Ghjovi. À un' epica, ùn avia nulla è avà aghju tuttu. Sò arvintu da u lussu, u putere, a divizia. À sin'à rende. U ripastu si passa cum'è sempre, U Generale stà à u capu di u tavulinu è noi altri femu duie trecce longu à i so lati. Simu sette. Sei stantare mute è 'ss'omu chì parla quant'è sette... À a so diritta, a so moglia. Una di 'sse donne di quale omu dice...
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| | Pierre-Laurent Santelli clôt ce mois de février avec tendresse, annonce le dégel, les sacres printaniers et l’éternel retour des choses. Il y aura quand même des aubes nouvelles, des entrelacs serrés de parfum et de soupirs, copier-coller de réveils mais en des lits aux draps à peine froissés par des corps exultant en silence, décor de clameur intérieure. Des sourires. Des je t’aime non dits se mêlant en volutes aux fragrances d’étreintes...
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